Les principaux auxiliaires de culture et leur rôle en agroécologie

Dans le contexte de la construction de projets agrivoltaïques vertueux, les auxiliaires de culture jouent un rôle fondamental. Ces organismes présents au sein des parcelles agricoles sont des alliés naturels des agriculteurs et remplissent de grands services écosystémiques. Découvrez-en plus grâce à cet article !

Qu’est-ce qu’un auxiliaire de culture ?

Définition

Les auxiliaires de culture sont des organismes présents au sein des parcelles agricoles. Ils sont des alliés naturels des agriculteurs et remplissent de grands services écosystémiques. Leur utilisation s’inscrit dans les pratiques d’agroécologie, un modèle agricole visant à concilier la production agricole avec la préservation de l’environnement et de la biodiversité. L’agroécologie repose sur des approches écologiques pour favoriser la biodiversité et minimiser l’usage des intrants chimiques. Les auxiliaires de culture, par leur capacité à réguler les populations d’insectes nuisibles, à polliniser et à améliorer la fertilité des sols, sont des acteurs clés de ce modèle durable.

Au sens large du terme, l’auxiliaire de culture est un organisme vivant qui fournit des services écosystémiques permettant de faciliter la production agricole (Joseph et al., 2018) (Joseph C., Delattre D., Sarthou J-P., 2018. Définition Auxiliaires des cultures, Dictionnaire d’agroécologie.). Ces alliés naturels interviennent de plusieurs manières : ils régulent les populations de ravageurs, améliorent la pollinisation, ou encore participent à la santé des sols en facilitant la décomposition de la matière organique. Ces organismes sont essentiels pour les systèmes agricoles puisqu’ils permettent de renforcer les interactions écologiques tout en limitant l’usage de produits chimiques.

Les différents types d’auxiliaires de culture

On peut classer les auxiliaires de culture en plusieurs grandes catégories :

Les auxiliaires de lutte biologique

Ce sont des prédateurs, parasitoïdes ou agents pathogènes naturels (ex : coccinelles, chrysopes et syrphes) qui s’attaquent aux organismes nuisibles (ex : pucerons, cochenilles et acariens). Ils aident à maintenir l’équilibre des populations de ravageurs sans intervention chimique.

Les auxiliaires de pollinisation

Ces organismes, principalement des insectes (ex : abeilles, bourdons), facilitent la reproduction des plantes à fleurs et favorisent ainsi la production des cultures. Leur activité améliore non seulement la quantité mais aussi la qualité des récoltes, notamment pour les cultures comme les fruits, légumes et oléagineux.

Les auxiliaires améliorant la fertilité des sols

Les micro-organismes comme les bactéries, champignons et autres décomposeurs participent activement à la formation d’un sol fertile et à la dégradation de la matière organique. Les mycorhizes, par exemple, forment des symbioses avec les racines des plantes et améliorent l’absorption des nutriments, en particulier le phosphore. Les rhizobiums, quant à eux, fixent l’azote de l’atmosphère pour le rendre disponible aux plantes légumineuses.

Les régulateurs indirects

D’autres animaux, comme les oiseaux insectivores et les chauves-souris, jouent un rôle crucial en régulant les populations de ravageurs.

Le rôle des auxiliaire de culture en agroécologie

Dans le cadre de l’agroécologie, les auxiliaires de culture jouent un rôle fondamental dans la gestion des populations de ravageurs et la préservation de l’équilibre des écosystèmes agricoles. En réduisant la pression des ravageurs et en augmentant la résilience des systèmes agricoles face aux maladies et aux infestations, ils contribuent à la mise en place d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement.

L’utilisation d’auxiliaires permet également de maintenir la biodiversité dans les exploitations, en favorisant la cohabitation d’une grande variété d’espèces qui interagissent pour former un écosystème équilibré.

Des exemples concrets montrent que les exploitations agroécologiques qui favorisent la présence de haies, de bandes fleuries, et d’abris pour les oiseaux et chauves-souris voient leurs populations de ravageurs diminuées tout en augmentant la pollinisation et la fertilité des sols.

Mise en place de stratégies pour attirer et conserver les auxiliaires de culture

Pour profiter au maximum des avantages des auxiliaires de culture, plusieurs stratégies peuvent être mises en place dans les exploitations agricoles :

  • Bandes fleuries et haies : Les fleurs sauvages et les haies fournissent du nectar et du pollen pour les insectes pollinisateurs et abritent des prédateurs d’insectes ravageurs. Ces habitats permettent aux auxiliaires de s’établir de manière durable dans les parcelles agricoles.
  • Pratiques culturales favorisant la biodiversité : La rotation des cultures, une couverture des sols, l’agriculture biologique, et la réduction du travail du sol favorisent la présence de microorganismes bénéfiques dans le sol, ainsi que d’insectes et autres auxiliaires. Ces pratiques réduisent également les pressions exercées par les ravageurs, en brisant leurs cycles de vie.
  • Abri et habitats : Des hôtels à insectes, des nichoirs pour oiseaux, des abris pour chauves-souris offrent des refuges aux auxiliaires de culture tout au long de l’année, leur permettant de se protéger des intempéries et de trouver des endroits favorables à leur reproduction.

Les avantages économiques et environnementaux des auxiliaires de culture

L’adoption des auxiliaires de culture présente des avantages à la fois économiques et environnementaux. En réduisant l’usage de pesticides chimiques coûteux, les agriculteurs économisent sur les intrants tout en évitant les effets négatifs sur l’environnement et la santé.

De plus, en favorisant la pollinisation et en améliorant la santé des sols, les auxiliaires permettent d’augmenter les rendements des cultures, tout en contribuant à la qualité des produits.

Les auxiliaires de culture jouent un rôle crucial dans le cadre de l’agroécologie. En intégrant ces organismes dans les pratiques agricoles, les agriculteurs peuvent réduire leur dépendance aux intrants chimiques, promouvoir la biodiversité et améliorer la résilience de leurs exploitations face aux aléas climatiques.

L’agrivoltaïsme, qui associe l’installation de panneaux solaires à des activités agricoles sur une même parcelle, offre une opportunité unique de renforcer la présence des auxiliaires de culture. Les panneaux solaires peuvent créer des micro-habitats favorables, offrant de l’ombre et des zones refuges pour les auxiliaires, tout en réduisant la température du sol et en maintenant l’humidité.

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