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Retour sur Agrivoltaics, le rendez-vous mondial incontournable de l’agrivoltaïsme

Les 11, 12 et 13 juin derniers, les équipes Ombrea et Onetech ont participé à la conférence scientifique Agrivoltaics à Denver (Colorado, Etats-Unis). Rassemblant les principaux acteurs mondiaux de l’agrivoltaïsme, cet événement incontournable était l’occasion de faire un tour d’horizon des innovations, avancées et nouveautés du secteur. Retours sur ces 3 jours riches en rencontres et enseignements !

Tour du monde de l’agrivoltaïsme : que se passe-t-il à l’étranger ?

Politiques, agriculteurs, développeurs, chercheurs ou encore économistes : près de 400 acteurs du monde de l’agrivoltaïsme étaient réunis à Denver afin de faire avancer le secteur.

Les Etats-Unis et l’Europe étaient, de loin, les plus représentés. Grâce à la France, un des seuls pays qui à ce jour s’est doté d’une loi, la loi APER, incluant l’agrivoltaïsme, l’Europe possède une certaine avance. D’autres pays, tels que l’Italie, l’Allemagne, la Hongrie et la Croatie quant à eux posent petit à petit un cadre législatif.

L’agrivoltaïsme aux Etats-Unis

Côté Etats-Unis, avec la tenue de la conférence Agrivoltaics 2024, le pays confirme son fort intérêt pour la thématique. 566 sites sont répertoriés agrivoltaïques à ce jour (en grande partie sur de la prairie) ainsi qu’un laboratoire national dédié au développement des énergies renouvelables (le NREL, “National Renewable Energy Laboratory”), avec un pôle entier dédié à l’agrivoltaïsme. Nos équipes ont eu la chance de visiter plusieurs démonstrateurs dans le Colorado : le NREL, Jack Solar Garden et le CSU. Les travaux menés sont sur des problématiques différentes mais ils sont ambitieux. Cette conférence nous a permis de nous rendre compte des moyens mis en œuvre dans ce domaine.

Enfin, plusieurs états américains semblent s’emparer particulièrement du sujet sous le prisme de problématiques qui leur sont propres : via la problématique de la préservation des ressources en eau pour les uns, via le « dual use » (soit le double usage) des terres agricoles pour les autres (l’Illinois, par exemple). Pour rappel, des sénateurs de l’Illinois étaient venus visiter des sites agrivoltaïques français l’année dernière, illustrant déjà leur volonté de faire avancer le secteur. 

L’agrivoltaïsme en Europe

Le marché européen, quant à lui, semble, à ce jour, conserver son avance, avec des pays faisant figure de proue tels que la France, l’Italie ou encore l’Allemagne, où les projets agrivoltaïques de grande ampleur se multiplient (structures de trackers bas pour céréales et terres arables, premiers démonstrateurs en élevage bovin, canopées pour cultures pérennes…). La France, bien représentée avec de nombreux développeurs, a définitivement confirmé son avance dans le développement de projets agrivoltaïques et en R&D.

Les innovations présentées

Parmi les innovations agrivoltaïques ayant suscité des discussions et présentations lors de cette édition d’Agrivoltaics, nous citerons les suivantes : 

  • Les panneaux semi-transparents. Ces panneaux solaires équipés de cellules plus espacées permettent de laisser passer davantage de lumière que les modules classiques, tout en étant aussi efficaces en termes de production électrique. Cette technologie en voie de démocratisation, notamment en Europe, représente un potentiel intéressant à court terme pour les structures agrivoltaïques. 
  • Le spectral splitting (ou séparation des longueurs d’ondes). Majoritairement encore à l’état de recherche dans plusieurs pays européens, cette technologie a pour objectif de séparer la lumière blanche afin d’optimiser les productions électrique et agronomique. 
  • La modélisation. Au gré des présentations, nous avons validé que l’approche prise par Ombrea est la bonne, à savoir : combiner un modèle de productible, un modèle d’irradiance et un modèle de culture. 

Ombrea et TotalEnergies : une présence remarquée

Agrivoltaics fut l’occasion, pour Ombrea et TotalEnergies, de présenter et faire connaître au plus grand nombre notre collaboration, notre vision commune et nos ambitions pour les années à venir. Nos équipes ont notamment pu mettre en avant les travaux conjoints de la cellule R&D et Data d’Ombrea et de TotalEnergies (OneTech) grâce à la présentation de six posters scientifiques et la participation à deux oraux.

Voici quelques-unes des thématiques abordées par nos équipes : 

  • L’utilisation du remote sensing, à savoir l’utilisation d’images générées par des drones et des satellites pour monitorer la production d’électricité et la production agronomique. 
  • La présentation de pySTICS, qui est une version simplifiée du modèle STICS développé par l’INRAE nous permettant de développer des modèles écophysiologiques pour mieux comprendre l’impact de nos ombrières sur les cultures. 
  • La présentation de modèles FSPM (Functional-Structural Plant Model) basés sur la modélisation 3D d’une plante, permettant notamment de modéliser la température foliaire ou l’évapotranspiration à l’échelle de la feuille. 
  • L’utilisation d’ombrières rotatives en orientation Sud pour ombrer l’inter-rang sur des cultures pérennes. 

Cette édition de la conférence Agrivoltaics aura permis de rassembler, tous les acteurs intéressés, impliqués de près ou de loin dans le développement de ce secteur d’avenir. Elle aura également pu renforcer les liens entre monde privé, académique et technique, pour porter plus loin l’agrivoltaïsme. Nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous à Fribourg pour Agrivoltaics 2025 ! 

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