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Agriculture et développement durable : les pratiques à adopter

L’agriculture, avec des terres qui occupent environ les deux tiers du territoire national, a un rôle important à jouer dans la gestion des ressources naturelles et dans la préservation du vivant, qui est sa principale ressource. En effet, ce secteur stratégique a une forte influence sur l’aménagement du territoire, le développement économique rural et bien sûr le secteur alimentaire.

Les pratiques agricoles jouent un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité et des espaces naturels. Elles présentent de nombreux aspects positifs, tels que le maintien des prairies et la préservation de la biodiversité des cultures.

Pour contribuer à la réduction de l’empreinte carbone et favoriser l’adaptation au changement climatique, le développement d’une agriculture durable est un des objectifs majeurs du ministère de l’Agriculture. Agro-écologie, agrivoltaïsme, agriculture biologique : découvrez des solutions et des pratiques innovantes pour œuvrer à une agriculture plus respectueuse de l’environnement.

Les enjeux du développement d’une agriculture durable

L’agriculture durable vise à concilier les dimensions économique, sociale et environnementale de l’agriculture, en répondant aux objectifs alimentaires actuels et futurs tout en préservant les ressources naturelles et la biodiversité.

Cependant, l’agriculture est menacée par l’artificialisation des sols et la diminution de la surface des terres agricoles. De plus, le secteur est un grand émetteur de gaz à effet de serre (GES) en France, tout en subissant les effets du changement climatique, qui sont de plus en plus visibles dans notre pays.  

Pour réduire certains effets néfastes de l’agriculture sur l’environnement, il est essentiel de développer une agriculture respectueuse des écosystèmes et des êtres vivants.

Des pratiques agricoles favorables au développement durable

Les études de recherche menées par l’ADEME ont mis en lumière de réelles possibilités d’amélioration de la performance environnementale du secteur agricole. Plusieurs principes fondamentaux ont été mis en avant, au niveau du système de production, regroupant un ensemble de pratiques clefs pour la préservation du climat, des sols et de l’air :

  • La diversification et la rotation des cultures, qui permettent de réduire les risques d’invasion par les parasites et d’optimiser l’utilisation des ressources minérales et organiques ;
  • L’augmentation de l’autonomie productive des élevages, en accroissant la part de l’herbe et des légumineuses dans l’alimentation animale et en améliorant la gestion des déjections ;
  • Le développement des infrastructures agro-écologiques (prairies permanentes, haies, agroforesterie, etc.), nécessaires à la régulation et à la durabilité de l’écosystème ;
  • La mise en œuvre de techniques alternatives aux intrants chimiques, telles que la lutte biologique contre les ravageurs (introduction de prédateurs, confusion sexuelle, etc.).


En corrélation avec ces piliers d’actions, des pratiques agricoles peuvent être adoptées pour une agriculture plus durable.

L’agro-écologie

Cette approche vise à prendre soin des écosystèmes agricoles et des ressources naturelles en utilisant les mécanismes naturels pour la production. Elle se fonde sur plusieurs principes d’action tels que le développement de la couverture des sols, la protection de la biodiversité, la fixation de l’azote dans le sol par la culture de légumineuses, la production d’énergie à partir de la biomasse ou encore l’agroforesterie.

Le projet agro-écologique, initié en 2012, a été intégré dans le plan d’action gouvernemental pour la transition écologique dès 2015, en envisageant les écosystèmes comme des éléments clés de la production. Cette approche met en lumière une vision positive de la performance environnementale.

L’agriculture de conservation

L’agriculture de conservation est une manière de gérer les exploitations agricoles avec un objectif de préservation et d’amélioration de la santé des sols. Celle-ci tend ainsi à maintenir la productivité des cultures, tout en limitant l’érosion des sols et en protégeant l’environnement. Cette approche repose sur trois notions clés :

  • Une perturbation minimum du sol causée par le labour et les autres opérations de travail. Cela permet de préserver la structure du sol et de réduire l’érosion ; 
  • Une couverture constante du sol en utilisant des cultures de couverture, des résidus de culture et des engrais verts. Cette couverture végétale protège le sol, améliore la qualité de l’eau et favorise la biodiversité ;
  • Une rotation des cultures pour améliorer la qualité des sols, réduire les maladies et les ravageurs et augmenter la productivité des cultures.

L’agrivoltaïsme

L’agrivoltaïsme est une méthode qui combine la production d’énergie solaire photovoltaïque et l’agriculture (cultures ou élevage), sur une seule parcelle de terre. Cette approche tend à optimiser l’utilisation des terres en combinant deux activités complémentaires pour les agriculteurs.

Dans un système agrivoltaïque de culture, des panneaux solaires sont installés sur des structures surélevées, permettant ainsi de laisser passer la lumière et l’eau nécessaires à la croissance des cultures. Les panneaux solaires peuvent être orientés de manière à optimiser leur production d’énergie tout en limitant l’ombre portée sur les cultures.

Ainsi, l’agrivoltaïsme permet de produire de l’énergie renouvelable et d’exercer une activité agricole sur le même terrain. Elle offre, de plus, une source de revenus supplémentaire pour les agriculteurs, grâce à la vente d’électricité produite par les panneaux photovoltaïques et peut également apporter une protection climatique des cultures.

Chez Ombrea, nous offrons une variété de technologies agrivoltaïques pour répondre aux besoins de votre activité agricole.

Si vous envisagez de vous lancer dans l’agrivoltaïsme, n’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus sur nos solutions !

La gestion durable de l’eau

L’agriculture est l’un des secteurs les plus consommateurs d’eau, représentant environ 70% des prélèvements d’eau douce dans le monde. Dans ce contexte, il est essentiel de mettre en place des pratiques d’irrigation plus efficientes et de préserver les ressources en eau pour une agriculture durable.

La gestion durable de l’eau dans l’agriculture implique, par exemple, d’optimiser l’efficience d’utilisation des eaux. Celle-ci peut-être améliorée en réduisant le phénomène d’évapotranspiration permettant ainsi de réduire le stress hydrique et d’accroître la fertilité du sol.

La valorisation des déchets agricoles

Les déchets agricoles représentent une importante source de pollution et de gaz à effet de serre. Cependant, ils peuvent également être une ressource précieuse pour la production d’énergie renouvelable et d’engrais naturels. Il existe plusieurs façons de valoriser les déchets agricoles comme :

  • La méthanisation : les déchets organiques peuvent être transformés en biogaz par un processus de fermentation anaérobie. Le biogaz est ensuite utilisé pour produire de l’électricité, de la chaleur ou du carburant ;
  • Le compostage : les déchets organiques sont transformés en engrais naturel riche en nutriments pour les sols ;
  • La production de biocarburants : certains déchets agricoles, tels que les résidus de culture, peuvent être utilisés pour produire des biocarburants, tels que l’éthanol ou le biodiesel.
Méthanisation

L’agriculture biologique

L’utilisation réduite de produits phytosanitaires de synthèse est un objectif clé de l’agriculture durable. En évitant l’utilisation de ces produits, les systèmes agricoles biologiques préservent la qualité de l’eau et en réduisent la consommation d’azote.

Le ministère de l’Agriculture soutient la filière bio ainsi que la Fédération nationale de l’agriculture biologique pour le développement de l’agriculture biologique sur les aires de captage, dans le cadre politique du programme Agriculture biologique, protection de l’eau et territoires.

Ces pratiques durables peuvent être mises en place à différentes échelles, depuis l’exploitation agricole jusqu’aux politiques publiques. L’engagement de tous les acteurs est nécessaire pour une transition vers une agriculture plus durable.

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